plaider en faveur de l'intellect animal

Plaider en faveur de  
l'intellect animal

Si je veux justifier un peu mon approche en rencontre, je dois être à même de définir ma vision du monde animal. Au fil des ans, mariant la théorie existante, la pratique et ma réflexion, j'en suis venu à une image clair, du moins à mes yeux. L'intelligence animale s'articule avec les mêmes critères physiques et mentales que les
nôtres, mais dans un ordre d'importance différent et ainsi ayant des effets sur l'intelligence encore mal compris. Selon les méthodes dites quantifiables humaines, on pourrait nommer quelques critères comme suit; I'intelligence émotionnelle, l'intelligence sensorielle, 'intelligence social, les capacités cognitives et les capacités physique (peu souvent considérées).

L'ordre des critères d'intelligence usuelle chez I'humain placerait en premier les capacités cognitives et de synthèses. En second lieu, nous arrivons généralement à bien gérer nos émotions. En troisième ce serait probablement ď'être grégaire (vivre en groupe), donc considérer sociable. En quatrième et cinquième
position, les capacités sensorielles et physiques permettant l'usage ď'outils, tout de même très appréciables. L'ordre et les termes peuvent être discutables, mais ce qui suit rejoint davantage mes convictions. Chez les animaux, l'ordre d'importance qui s' impose est différent. En premier lieu, ses sens sont hyper développés, comparer à eux nos sens sont ceux d'une pierre. ll voit, il entend et il sent d'une façon difficile à concevoir tellement ses sens sont efficaces. En second, pour le chien, être grégaire et communiquer sans la parole verbale est en faveur d'une très grande capacité a observer en relation avec ses capacités sensorielles). Troisième point,  ils sont considérés comme des sens, mais peu débattus: la
proprioception, réqulibrioception, la
thermoception et la nocioception (voir définition) qui existent aussi chez I'humain, mais sans commune mesure avec ceux de l'animal. Finalement, l'émotivité, à la base de cette réactivité qui dérange souvent nos attentes et nous fait considérer le chien comme ayant une faible intelligence.
Les capacités, amplifiées ainsi nommées confèrent aux animaux des perceptions à peine comprises de nous. Nous sommes à même de considérer la valeur de son ouïe, de son odorat et de certaines capacités physiques visibles. Par contre, nous avons de la difficulté à saisir I'impact négatif et positif sur ce que nous considérons de l'intelligence.

Quand il est question de la notre, nous savons à peut près à quoi nous raccrocher, ce qui n'est pas le cas quand on parle d'intelligence animale et plus particulièrement de celle de nos canidés domestiques. Essayons de voir les choses sous l'angle animal.
Les sens animals dont les capacités sont immenses produisent des perceptions et des émotions tous aussi colossales. Ces deux derniers éléments sont les premiers d'une chaine qui expliquent la façon dont les animaux ce comportent en lien avec leur intellect.
L'animal, parce que ses sens sont exacerbés, perçoit avec une force émotionnel équivalente. Une émotion aussi forte n'est contrôlée presque uniquement que par le système nerveux autonome et le système limbique (voir
définition), ll fuit ou il combat lorsqu'il a peur. Dans ď'autres situations il réagit par un élan vif à des stimulants variés sans lien direct avec la crainte, comme se pourrait être le cas dans un contexte de plaisir. L'ensemble de
ces réactions est qualifier de réactivité. le déclencheur à la base de cette réaction en chaîne, perception, émotion et réaction, crée la force de ses actions exaltées. Un niveau d'exaltation tel rend l'attention et toutes formes réflectives (cognitive) difficiles à gérer.
À titre d'exemple: après une nuit passée dans l'environnement stable de la maison, vous sortez avec lui pour la marche du matin. En mettant le nez dehors, il sent, il voit, il entend et il ressent sur sa peau tout en un instant avec une force amplifiée. Pour les cinq à dix minutes qui viennent plus rien d'autre n'existe. Ľ'émotion l'envahit et vos doléances ont bien moins de chance d'être entendues. Par ailleurs, nous devons reconnaître la limite de nos connaissances. Le chien grâce à ses sens, communique avec nous et perçoit l'ensemble de son environnement d'une façon remarquable. ll entend nos battements
cardiaques, il sent par notre sudation nos variations hormonales, il nous observe constamment et il en fait de même avec tout son environnement, il est même fortement question de sa capacité à retrouver son chemin grâce aux champs magnétiques.
ll est intéressant de faire le parallèle avec ceux d'entre nous qui subissent l'attention excessive de leurs sens que nous qualifions comme étant un déficit d'attention (t.d.a.h.). Nous disons aussi d'eux qu'ils ne sont pas adaptés à notre environnement trop stimulant et pourtant leurs capacités n'est pas à mettre en doutes...

Extrait de : un éducateur sur le terrain

Nelson lebrun


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